Suite de: 16 lunes.

La vie d'Ethan Wate a subitement perdu toute sa morosité depuis qu'il est tombé amoureux de l'enchanteresse Lena Duchannes. Or, cette dernière le fuit depuis les tragiques événements ayant coûté la vie à son oncle, Macon de Ravenwood, le soir de son seizième anniversaire. Le soir où, pour une raison inexplicable, elle n'a pas reçu l'Appel qui devait la forcer à faire un choix définitif entre les Ténèbres et la Lumière, signant de ce fait la mort de l'une ou l'autre moitié de sa famille, conformément à la malédiction qui pèse sur elle depuis des siècles. Ethan reste ainsi seul avec ses questionnements, se demandant qui est ce John Breed avec lequel Lena passe de plus en plus de temps, elle dont les yeux se teintent désormais d'une lueur dorée: la couleur des Ténèbres. Ethan ne peut donc compter que sur lui-même et sur les visions qui l'assaillent pour mener à bien sa quête de vérité. Et il n'est pas au bout de ses surprises, car ses recherches lui permettront non seulement de mettre en lumière d'importants secrets de famille (notamment eu égard aux liens qui unirent jadis sa mère et le vieux Ravenwood), mais également quant au rôle qu'il sera lui-même amené à jouer dans le conflit entre les mortels et les enchanteurs. Liv, la stagiaire bibliothécaire de la ville, lui offrira heureusement un important soutien dans la quête qui le conduira dans les inquiétants souterrains de Gatlin...

Un récit prenant et accrocheur que l'on traverse avec bonheur en dépit de quelques longueurs qui sont cependant rachetées par l'atmosphère envoûtante et mystérieuse du sud des États-Unis. Le décor est en effet admirablement planté, restituant avec soin le climat d'une bourgade enfermée dans ses idéaux puritains, ses superstitions et un passé marqué par la Guerre de Sécession. Ce passé collectif tourmenté se double de destinées individuelles qui le sont tout autant, chaque famille ayant dans ses placards des cadavres et secrets inavouables qui sont révélés peu à peu, notamment par le biais de retours dans le passé découlant des pouvoirs magiques d'Ethan. Le récit est toujours narré du point de vue de ce dernier, qui gagne ici en profondeur, au même titre que la galerie de personnages secondaires délicieusement colorée. Le second opus d'une saga à saveur fantastique qui, bien qu'elle ne révolutionne pas le genre, n'en captive pas moins son auditoire. À compter de 14 ans.

J++ 4.

Beautiful darkness.